Jeudi 21 Mars - Punakaiki : km 14,148
La chanson du jour est un vieux tube d’Alain Barrière, « Aujourd'hui c'est l'automne, qu'il est loin le printemps.... », une chanson si jolie et adaptée à notre ressenti, je la fredonne à chaque côte malgré quelques paroles oubliées, l’effort est créatif, je ne cale pas dans la montée.
On est parti tard ce matin. Depuis que l’on campe en NZ, on a un horaire décalé, départ vers 10 heures, c’est tard mais on n’arrive pas à mieux faire. Et ce matin, la tente est bien prise dans la rosée, on retarde encore l'heure du départ. En commençant par un changement de programme. On avait pensé faire un détour de 2 jours à Hokitika, au sud de Greymouth, pays de la pierre verte punamou. Mais un coup d'oeil à la météo nous fait changer les plans : on dispose de 4 jours pour s’éloigner et aller se mettre à l’abri à Muchirson, à peu près à mi-parcours entre Ouest et Est, avant l'épisode pluvieux qui nous guette et qui sera plus calme vers l’Est.
On découvre la côte Ouest, la route principale est tranquille, on ne regrette pas notre choix. Le profil de la route rappelle la région des Côtes d’Armor, avec une alternance de montées vers le haut de la falaise et de descentes sur la plage. Un peu de dénivelé pour commencer, c’est peu car demain ce sera le double.
Ce qui nous frappe le plus : la végétation cote Est, dans la direction des montagnes. Une végétation haute et verte, faite de plantes enlacées les unes dans les autres, c’est dense et touffu, à se demander comment on va pouvoir traverser les montagnes en sens inverse. La reine des plantes, c’est la fougère, qui se présente sous la forme d’un arbre, on comprend pourquoi la fougère figure comme emblème de ce pays. On pense forcément à Anne Rose et Michel.
A Punakaiki, on atteint un site touristique que la nature a mis quelques millions d’années à fabriquer. Ce sont les Pancakes rocks, des rochers calcaires dispersés dans la mer et présentant dé longues lignes de strates horizontales, à lire comme des lignes de la main. Les cars de touristes y font une pause de 30 minutes - le temps de suivre le chemin de visite - et repartent aussitôt. On a la chance de trouver un camping et un bar à rugby, il n’y a même pas une épicerie pour acheter un peu de pain ou de café pour demain.
Fin de journée au soleil couchant, c’est l’heure du lever pour nos proches. On a l’impression que le temps s’accélère avec ces journées où nos pensées sont décalées.