Samedi 18 Mai - Nouméa
On prend le café du matin au bar du Bout du Monde avec Agathe qu'on avait rencontrée à Maré. On était resté en contact, et Agathe, qui travaille en RH à Nouméa, nous consacre 2 heures pour un échange sympa suivi d’un tour de ville dans sa Clio blanche. Salut Agathe, et merci pour cette rencontre trop brève qui restera pour nous un bon moment. On comprend que la capitale et les îles sont deux mondes différents, le clivage des populations est bien marqué à Nouméa, où ne se mélangent pas facilement kanaks, métros, caldoches. A chacun ses quartiers, son mode et niveau de vie. Peut être la prochaine génération parviendra à améliorer la fusion de ces groupes.
Agathe nous quitte pour se préparer à un trail en montagne, on profite du beau temps pour se rendre à l'île aux canards, une toute petite île située à 5 minutes en taxi boat. L'île est aménagée en son centre avec un bar en forme de case, autour duquel sont installés parasols et transats, quelques pins et palmiers apportent un peu d'ombre et de fraîcheur, un petit paradis. L'île est à peine plus grande que l'île des cygnes à Annecy, on en fait le tour à pied en moins de 10 minutes. Au large, c'est un festival de planches à voile et kitesurf, un spectacle, tous des pros..
Evelyne se régale à l'expo des sculpteurs mélanésiens, un art inspiré par l’idée fixe de protéger l'île de la fureur des dieux et des océans.
Pour moi, c’est la dernière occasion de prendre masque et tuba pour un parcours au milieu des coraux, parmi les poissons tout proches qui profitent de la marée basse pour se réfugier là à manger du corail. En consultant le catalogue des poissons de Nouvelle Calédonie, j’arrive à mettre un nom sur mes rencontres sous-marines : poisson perroquet vert, aiguillette avec sa mâchoire en forme de scie, sergents majors aux robes de zèbre, poisson cocher zèbre et jaune, poisson papillon jaune... mais pas de tortue verte, il faudra revenir à marée haute.
On ose une visite à l’aquarium, une façon de retrouver les mêmes espèces et de se dire avec fierté « celui là, je le connais, je l’ai vu pour de vrai ».
Et pour conclure la journée, encore un coucher de soleil, sous le regard du pêcheur de la pleine lune en action.