Mercredi 6 Mars - Glentunnel : km 13,295
La journée commence par une panne d’oreiller, on n’entend pas sonner le réveil. On avait prévu un départ matinal pour éviter la chaleur de midi, on part à 9h30. Premier contact avec les routes néo-zélandaises, 60 kms de montée régulière à 0,5%, une bonne remise en jambes après 10 jours off. D’entrée, on se sent dans l’ambiance des routes canadiennes, comme si on faisait le retour de Vancouver à Montréal. Réflexion peut être inspirée par le lien commun avec la couronne britannique. On est dans le Commonwealth !
Un peu de circulation sur les 20 premiers kms, et puis...on commence à apercevoir cette chaîne de montagnes qui traverse l’île du nord au sud et qui nous donne des frissons : les Alpes. J’ai l’impression de rouler dans le pays de Gex en direction du Jura, mais je chasse vite cette pensée, car on va me demander à quoi ça sert de faire 13,000 kms pour venir rouler dans le pays de Gex en direction du Jura. La route que l’on suit est une ´scenic road’, elle a reçu cette qualification pour tous les points de vue qu’elle offre sur la chaîne de montagnes. C’est permanent. Aujourd’hui on la longe, mais demain ???
On croise de nombreux troupeaux, vaches et moutons. De bien belles bêtes, on réalise qu’en passant de l’Asie à la Nouvelle Zélande, le changement est colossal. Densité de la population, gabarit des personnes, gabarit des animaux, gabarit des routes...
La Nouvelle Zélande est un grand exportateur de viande, on comprend pourquoi. Elle avait un marché privilégié avec la Grande Bretagne jusqu’à la régulation des marchés européens, elle a dû revoir sa copie par la suite et s’en est sortie en s’ouvrant sur la Chine. Peut être le Brexit leur rapportera à nouveau ce marché britannique, et la Nouvelle Zélande attirera de nouveaux Européens pour s’y installer.
La récompense du jour : le camping. Mes deux sacoches arrière contiennent tout l’équipement de camping, cela fait 6 mois qu’on attend le bon moment pour les déballer. Comme pour un anniversaire, on installe notre logement presque religieusement. Evelyne est heureuse, elle a 10 ans, elle offre sa méditation du jour à ses ancêtres nomades. 10 ans ! Pourvu que ça dure.