Mardi 5 Mars - Christchurch
Coucher 11 heures, lever 11 heures. 12 heures de sommeil nous ont recalés.
Christchurch est une toute petite ville, 300,000 habitants, le centre ville se résume presque à une rue piétonne de 200 mètres, bordée de quelques bars et restaurants. De grands parcs, de larges avenues qui partent du centre ville, elles hébergent quelques commerces assez dispersés. De nombreuses façades couvertes de tags, c’est décoratif et en général propre et de bon goût. Au sud de la ville, de belles collines aux couleurs brûlées, on aperçoit des villages de maisons bien situées en exposition plein nord - Il faut rappeler que le soleil passe à midi au nord. On espère ne pas avoir à les franchir. Des jeunes circulent à bicyclette, en trottinette (les trottinettes sont en libre service dans la rue), des gens plus âgés portent des sacs à dos et dégagent des allures de grands randonneurs, dans une atmosphère qui respire le plein air.
La journée passe vite, repas rapide dans un resto bien branché qui regroupe plein de restaurants en un - local, thai, mexicain, japonais, italien... -, ballade en ville, courses au super marché - nos premières barres de céréales depuis 4 mois. On avait perdu l’habitude d’avoir autant de choix, on tourne en rond. À lui seul, le rayon du pain fait près de 20 mètres. Pour les pommes, on ne sait pas par laquelle commencer, et tout d’un coup on réalise : saisons inversées, c’est bientôt la fin de l’été, déjà le moment de la cueillette ?
Dernier achat : les recharges de camping gaz, on trouve facilement, on n’est pas les seuls à vouloir utiliser un camping gaz en Nouvelle Zélande. On est prêt.
On s’est installé dans un hôtel style YMCA, on partage tout - salle de bains, toilettes, cuisine. Là encore, ça sent le sac à dos et le plein air. Ce ne sont que des jeunes, on est étonné par leur individualisme : chacun a son casier pour stocker ses réserves de nourriture, chacun se prépare sa cuisine, puis s’installe à sa table avec son plat et son smartphone. Peu de communication... jusqu’au moment où le repas est terminé, la valse des échanges peut commencer : certains circulent en proposant leurs restes, ils posent la question clé « Where do you come from ? »...et demain, ils mangeront peut-être ensemble.
De notre côté, on ne fusionne pas, ils sont trop nombreux et ne s’intéressent pas à nous. Ils ont déjà du mal à s'intéresser les uns aux autres. On prévoit une boucle d’une dizaine de jours au départ de Christchurch, prendre la température du relief. On va tourner dans le sens inverse des aiguilles d’une montre pour se rendre au lac Tekapo puis Pukaki, au pied du mont Cook. Au pied des sommets des Alpes qui culminent à plus de 3,000 mètres, en restant à des altitudes facilement accessibles, le lac Tekapo est à 700 mètres. Une façon sage d’aborder le défi de la montagne.