Samedi 5 Janvier - Phnom Penh : km 11,372

On aurait aimé une étape courte, après les 115 kms hier, c’est 125 kms aujourd’hui  : la route numéro 1 de Svay Rieng à Phnonm Penh est bordée de marchands, parfois regroupés dans un petit village, mais pas de ville assez grande pour y trouver des hôtels. Sous une température proche des 40 degrés, je trouve l'épreuve aussi exigeante que la Transjurassienne. Partis tard - car il fallait trouver une carte SIM - on arrive tard, bien qu'on se soit limité à 3 arrêts ravitaillements.

Dans l'ensemble, une grande route assez roulante, on roule en sécurité. On passe la journée à observer les marchands sur le bord de la route. Des logements précaires, les gens vivent vraiment du minimum : un espace de vente monté en bois ou en tôles ondulées, derrière lequel on aperçoit les hamacs et la moustiquaire. Une pompe posée dans l'espace de vie permet de relever l'eau de la rivière voisine. Pour les plus aisés, une pièce additionnelle est montée sur pilotis à l'arrière de l'espace de vente. Enfants et chiens ont compris que la route n'est pas leur terrain de jeu.

La plupart des marchands se limitent à vendre des boissons et des noix de coco, en proposant noodles ou omelette, c'est peu.  Parfois, de vrais commerçants - comme sur la place Notre Dame à Annecy - ont des stocks  de marchandises plus importants : fringues, vélos, mobilier, téléphones... et bizarrement, ils sé regroupent par métier au même endroit. Question : pourquoi ne voit on aucun magasin de vélo sur 200 kms, et tout d'un coup, 3 à la suite ? Des cartels ? Des concurrents qui se surveillent ? Le même propriétaire ?

C'est différent dans les villages où se trouvent les véritables marchés viande et légumes. On est surpris de voir la viande bien étalée résister à la chaleur, et on n'est pas surpris de voir le monsieur couché dans son hamac, il surveille sans doute sa femme bien occupée à la vente des morceaux qu’il a découpés dans la nuit.

À mi-parcours, la route traverse le Mékong, un pont de plus de 1 km, avec une belle silhouette. Certains n'hésitent pas à garer la voiture sur la voie des vélos pour la photo de circonstance, la police agit en les aidant à prendre les photos, une façon de réduire la durée des prises de vue et de rendre la circulation plus fluide. Cool !

Sur la route, quelques temples montés comme des petits villages, plusieurs édifices, nombreuses statues. Tous sont gardés par des éléphants, il va falloir creuser la différence entre les temples gardés par des lions ou par des éléphants. Help !

L'arrivée à Phnom Penh by night nous réconcilie avec cette journée tuante. D'abord parce qu'à 18h30, la chaleur est tombée. Et surtout... On découvre une ville lumineuse, des centre commerciaux à l'entrée de la ville illuminés de facon presque exagérée (on rêve ?), une circulation presque fluide. En arrivant centre ville par une grande avenue, on s'exclame dans le même temps 'mais on est aux Champs-Elysées !'.

Trop fatigués pour sortir ce soir, bière et repas à notre Guest House tenue par des Indiens. Ils parlent un peu Francais, on se comprend, 

Et cette nuit, on va leur montrer comment on fait pour scier du bois.

Comments

[le golfeur]

Alors les lions sont les protecteurs et les gardiens des temples et les éléphants sont symbole de la puissance mentale et aussi de paix et de prospérité.