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4 janvier 2019

Vendredi 4 Janvier - Svay Rieng (Cambodge) : km 11,245

Les bonnes choses ont une fin, c'est la journée des séparations. Bye bye Estelle et les enfants, bye bye Vietnam. Ce n'est pas fini, je sens que l'une d'entre elles aura un jour l'occasion de retrouvailles avec le Vietnam.

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Pour nous, grosse journée en deux temps : 70 kms de gros trafic pour se rendre à la frontière du Cambodge, et 45 kms dans la poussière pour trouver un hôtel. Sous une température de 42 degrés. Après 3 semaines d'arrêt, c'est une belle reprise.

Sortie de Hô Chi Minh assez animée, on alterne les échanges de sourires avec les scooters aux arrêts feux rouges et les scènes de 'chacun pour soi, débrouille toi'  à chaque carrefour. On roule concentré, on reste attentif à rester calé bien à droite sans ouvrir la porte, on sait qu'il y en a toujours un qui se régale à la prendre quitte à nous bousculer. Difficile de comprendre le changement d'attitude des gens qui passent instantanément du plus gentil au plus méchant. On s'en sort bien, mais il nous arrive de râler.

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À la frontière, route bloquée par les camions. Un blocage inutile, car les scooters ont l'habitude de remonter la file en sens inverse de l'autre côté de l'autoroute, ils ne se gênent pas de le faire, on les imite, et on passe la frontière, en compagnie d'un jeune cycliste Chinois. On évite ensemble l'arnaque des cartes SIM proposées sous pression par un vendeur ambulant, sans aucune indication de durée ni de taille. 

5C37CE1C-D4D9-496F-9AD5-B74F6B64C3A2Le passage du côté de la frontière Vietnamienne : pour sortir du Vietnam, on doit faire tamponner le passeport. On attend sagement à 1 mètre du douanier que ce soit notre tour, comme on le ferait à la poste, et on se fait presser par les gens derrière nous qui finissent par nous dépasser et vont déposer leur passeport sur le bureau du douanier. Celui-ci se retrouve tout d'un coup avec une dizaine de passeports posés en vrac, ça ne le stresse pas, il les prend l'un après l'autre - dans l'ordre de son inspiration du moment - il met son tampon et les balance à l'autre bout du bureau. Comme personne ne sait quel passeport il a traité, tout le monde se précipite pour le récupérer. Une impatience infantile.

Le passage du côté de la frontière Cambodgienne : je me suis fait avoir. J'ai pris sur Internet un E.visa, ils ne sont pas produits directement par le gouvernement, ce sont des sociétés à but très lucratif qui sont habilitées à les faire, dans un délai de 1 à 3 jours. Je me rends compte qu'on peut très bien le faire à la frontière, ça prend 2 minutes, et ça coûte 35 USD au lieu de 99.

Et après la frontière... Changement instantané de décor, on a basculé dans un autre monde. Les hôtels rivalisent de grandeur et de laideur, ils portent des noms comme 'Las Vegas' ou 'Venus', ce sont en fait des casinos, grooms tout de rouge vêtus, voitures taxi décapotables à 10 places... C'est pas pour nous, tant pis on fera 45 kms de plus.

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Une route cahoteuse et poussièreuse, on arrive à la tombée de la nuit et on se dirige vers une pagode. Rencontre d'étudiants bouddhistes - on se demande s'ils ne nous garderaient pas à dormir, mais ça ne semble pas adapté - puis rencontre d'un monsieur heureux de tomber sur des Français. Il attaque d'entrée sur l'année 1863 - chance, j'ai révisé hier l'histoire du Cambodge, je sais que c'est l'année de signature du protectorat Français, et que ça s'est fait dans de bonnes conditions car les 2 parties avaient un intérêt - je marque un point et il se confie. Il s'appelle Khunussar Kunchhith, 64 ans, il pleure chaque fois qu'il écoute 'Imagine' de John Lennon - je marque encore un point quand je lui chante, il se met à m'appeller 'Brother' - il a fait partie de l'armée cambodgienne en 1970 comme 'recon commando' contre l'ennemi dont il ne veut pas prononcer le nom. On se quitte trop tôt car il fait nuit, s'il avait eu une guitare et une bouteille de whisky, on aurait chanté 'Imagine' ensemble.

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Pour finir la journée, découverte, en lisant la carte du restaurant, de l'écriture cambodgienne, notre prochain défi. Mais quand on a faim, on peut manger n'importe quoi...

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  • Juin 2018 - Mai 2019 : Un voyage en couple à vélo, peinturluré en 4 tableaux à travers 4 saisons : été au Canada, automne au Japon-Corée du Sud,hiver en Asie du Sud Est, printemps en Nelle Zélande et Nelle Calédonie.
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