Samedi 1er Septembre - Funabashi : km 6,103
C’est un vrai plaisir de reprendre nos vélos ce matin, avec un peu d’appréhension face à l’inconnu(e) qui nous attend. On va se perdre combien de fois ??? Aucun objectif autre que se rapprocher de Tokyo et trouver un hôtel à moins de 50 kms de notre point de chute de demain. Ne pas chercher les beaux paysages - on n’est plus dans les Prairies - privilégier l’efficacité. Pour cette première expérience, on choisit donc la solution la plus simple : au plus court, guidés les yeux fermés par GPS adapté aux cyclistes, en utilisant les itinéraires proposés par OpenStreetMap. On oublie Google Map qui nous enverrait sur les autoroutes, il ne dispose pas de cartes cyclistes au Japon.
Narita - Tokyo à vélo est une expérience qu’on ne va pas forcément conseiller à tout le monde, mais elle nous met en confiance pour la suite d’un voyage. Si on a pu faire ça, on fera le reste. Côté sécurité, on est rassuré : il existe des routes pour vélos, ce ne sont pas des pistes cyclables, mais on a quand même parcouru 50 kms sur des bouts de bitume en général isolés des voitures : un parcours dans le style cyclo-cross où on passe sans cesse de trottoirs à couloirs, les couloirs sont parfois étroits et couverts d’herbes hautes, ça sent le bricolage, mais ça marche. Parfois il faut gérer les piétons ou les cyclistes qui viennent en sens inverse, c’est la règle du ´chacun son tour, un p’tit sourire et puis s’en va´.
Résultat : une moyenne horaire de l’ordre de 14 à 15 km/h, c’est quand même bien plus rapide qu’à pied. Et puis... on aime cette facon de rentrer par étapes dans une ville pour mieux la découvrir, plutôt que se faire parachuter en plein centre. L’impression de mériter sa visite.
Le souci du jour : intégrer les réflexes de rouler à gauche. A deux, on se le rappelle souvent, ça finira bien par rentrer.
Les impressions du jour : la chaleur humide, la patience des automobilistes, la densité de constructions, les câbles électriques.
Les rencontres du jour :
- Le couple Japonais qui arrête sa voiture alors qu’on cherche un endroit où dinner ce soir, et nous fait monter à bord pour nous déposer là où ça se passe,
- Le garçon serveur de l’endroit où ça se passe, avec qui on fait de longs échanges ‘Google traduction’. Il est bien plus rapide que moi, malgré la complexité de sa langue... En fin de repas, il revient nous prévenir du typhon qui sévit sur le Pacifique et va sévir à Tokyo dans 4 jours, ça l’inquiète, on lui promet qu'on ne bougera, pas on restera 5 jours à Tokyo. Pour de vrai.
- Notre voisin de table. Comme on ne sait pas lire, on commande son entrée, tapas concombres sauce piquante, mais il n’y en a plus. Il nous amène la moitié de son plat, avec son sourire. On apprend à dire Arigatogo.