Vendredi 31 Août - Narita Airport
Le ton est donné dès le départ de Vancouver. Dans le métro d’abord, puis dans les salons de l’aéroport, les visages sont en grande majorité asiatiques, et pourtant on est à 10 heures de vol du Japon. Quand le personnel de bord découvre nos 4 sacoches Ortlieb, leur cri est unanime : une mode nouvelle ? Quelques explications plus tard, on est pris en charge comme des champions olympiques.
Au programme à notre arrivée : récupérer nos vélos, trouver une carte SIM pour rétablir la communication avec le monde, trouver la navette pour l’hôtel situé à moins de 2 kms de l’aéroport, remonter les vélos. C’est à la fois simple et plein d’embûches. Compte tenu du décalage horaire - 10 heures de voyage ne nous ont coûté que 2 heures sur la montre - on a le temps de prendre le temps, donc va prendre notre temps.
Rester ensemble, ne pas se perdre. Avoir toujours un lieu de rendez vous. Se retourner quand on change de cap. Juste quelques principes à respecter, ne pas se laisser distraire par l’insolite.
Et ça marche !
A 20 heures, tout est bouclé : carte SIM, vélos remontés, mon garde boue frotte sur la roue avant, on verra ça demain.
Pas le temps d’avoir une première impression, encore moins de l’exprimer, tout cela est allé trop vite, malgré notre lenteur. Et puis, il est 4 heures du matin dans nos têtes, c’est l’heure.
Une anecdote digne du grand blon et la chaussure noire : À la sortie de l’aéroport, en direction des navettes, je pousse mon chariot-vélos devant Evelyne quand elle m’appelle. Je me retourne, laisse quelques secondes mon chariot, puis j’enchaîne avec un autre chariot qui se trouvait par là. Pas content le propriétaire du chariot, et malgré mes excuses, il lève le ton et s’adrese à moi en français ´vous savez, on n’est pas en France ici’. Mon premier contact au Japon aura été avec un maudit français !!! Rire d’Evelyne. Et sans doute des Québécois.