Dimanche 1er Juillet - Neepawa : km 2,971
La nuit porte conseil. Au réveil, on opte pour le détour par Neepawa. D'abord parce que c'est un joli nom, on veut voir ce que ça signifie. Et puis le vent souffle du Sud Ouest, on devrait en bénéficier en remontant vers le nord.
Et ça marche, on roule 1 heure sur vélo 'électrique', vitesse de croisière à 28 - 30 km/h.
Et on se met à aimer l'étendue de la prairie, traverser ces hectares de cultures, tracer au milieu des champs qui présentent leurs drapeaux vert et jaune.
En roulant, Evelyne prend le temps de penser aux 1000 choses inutiles qu'elle fait chaque jour, et qu'elle élimine en un seul coup de pédale. Bonheur!
Ça se corse quand la route s'oriente vers l'ouest, on prend le vent dans le nez, dommage.
Pique nique de 11 heures à Gladstone, ville morte malgré le Canadian Day, on aurait aimé une animation style rodéo... mais où sont ils passés ? Même le Tim Hortons est fermé.
Fin de journée dans la précipitation pour éviter le violent orage qui se profile, les éclairs éclatent exactement là où on va, le vent passe à force 10, on se cramponne à nos vélos, il ne reste que 1km, on croit s'en sortir mais c'est le comble : Neepawa est au sommet d'une côte de 1km à 5%. Dans la Prairie !
On est sauvé par le Dairy Queen en haut de la côte, les vélos sont à peine mouillés, on commande un Pineaple Juice, il reste à choisir entre 'smoothy' et 'julius', c'est aussi compliqué que monter la côte.
Le mot de la fin : On apprend que Neepawa signifie 'en haut de la colline'. Car dans cette partie du Manitoba, on rencontre quelques collines. Oups ! Les gens parlent de Neepawa comme une terre d’abondance (land of plenty), les fermiers sont gras comme cochon.
En tout cas, pas de regret d'avoir lâché la Transcanadienne 1 et d'être passé sur la 16, bien plus étroite et tout autant sécuritaire pour nous.
Les rencontres du jour, ce sont les vaches, on ne les avait pas vues en Ontario, elles commençaient à nous manquer. Celles là sont spéciales, ce sont des galopeuses, je réussis une longue course avec les meneuses du troupeau qui embarquent derrière elles tout le troupeau. Et je l'emporte ! Malgré le vent. Mais j'admets que je bénéficie d'un terrain plus roulant. Je me dis qu'en ce jour spécial de Canadian Day, on pourrait ouvrir les routes aux vaches galopeuses, puisque les camions ne roulent pas. Et la course serait plus juste.