Jeudi 28 Février - Bangkok
Matinée consacrée à la mise en boîte des vélos. C’est une cérémonie bien rodée, chaque geste fait partie d’un protocole bien huilé. On enlève dans l’ordre... les pédales, la selle, la roue - porte bagages - garde boue - porte sacoche avant, le guidon. On place un entre-axe sur la fourche, on protège le dérailleur. Et on glisse le tout dans une boîte de taille Thaï (133 * 73 * 22), c’est limite, mais ça passe. Il reste à ajouter la sacoche avant, le casque, et plein de petits sacs pour caler le tout. Une bonne heure de travail par vélo, il en faudra autant pour les remonter. On est prêt. 🤓
Après-midi à pied dans la ville, en direction du quartier Sukhumvit. On marche le long de grands axes, les hautes tours, les grands hôtels, les beaux cafés, tout ce qu’on a aperçu la veille du haut du 59ème étage de la tour de Banyan Tree. Un monde différent des quartiers communautaires des canaux de Thonburi. Avec la question : Bangkok, c’est ça ou c’est ça ? Un repas dans la rue, ambiance de kiosque Thaï, va coûter 2 euros, un bon repas à l'européenne va en coûter 100.
On fuit vite le quartier Sukhumvit, des bars occupés par des occidentaux de notre âge, bien câlinés par de jeunes femmes qui n’ont pas le même âge, un spectacle à la limite de l’exhibitionnisme. Amour, passion, où es tu ? On détourne le regard pour observer les scooters, une ronde de Little Hanoï qui nous fait sourire, on repense à nos premières impressions en Asie du Sud Est, Hanoï et ses hordes de motards, des couples avec 3 enfants sur le même engin, une joie de vivre, et nous et nous et nous dans la même joie.
Last minute... On apprend que le conflit récurrent entre Inde et Pakistan a provoqué une fermeture partielle de l'aéroport de Bangkok-Suvarnabhumi. Des touristes allemands bloqués, démunis, aie aie aie, on ne leur explique même pas pourquoi car personne ici ne parle allemand... Pour nous, kein problem, on aurait la possibilité de rentrer à la maison à vélo par la Chine et le Kirghizistan, mais on vient d’emballer les vélos. Après longue discussion, on ne change pas nos plans, on a envie de découvrir la Nouvelle Zélande. Quitte à dormir debout.