Lundi 26 Novembre -Ninh Binh - km 9,601
Bravo les vélos qui nous ont permis de faire le tour de 3 sites de Ninh Binh. Une performance qui concurrence les tours organisés en autobus, difficile de faire plus en une journée. En dehors des sites, la ballade nous permet de traverser des villages - des vrais - on scrute le visage des gens qu'on croise et si on pense qu'ils ont dépassé les 85 ans, on leur lance un grand 'bonjour' en Français, espérant réveiller en eux un vieux souvenir. C'est raté, mais on va persévérer.
On commence par Hoa Lu, brève capitale de la première monarchie féodale de 968 à 1010. Un caprice du roi Dinh Bo Linh qui se proclame empereur et décide d'installer là sa capitale. Il appuie sa citadelle sur les pitons rocheux qui façonnent le paysage. Il n'en reste rien aujourd'hui, mais les pitons rocheux ont survécu. Un roi qui a apporté un moment de paix et de croissance, on est content de le savoir et de fouler son terrain de jeu.
On se dirige 20 kms plus loin vers le site mégalo de Bai Dinh. Ouvert en 2010, c'est un chantier qui a coûté une fortune pour 10 années de travail. Des pagodes sur plusieurs étages, elles rivalisent en taille les unes avec les autres et leurs bouddhas géants sont tous classés dans la catégorie des poids lourds avec leurs 150 tonnes de dorures. On monte par des escaliers bordés de statues de bouddhas, plus de 10000 petits bouddhas enfermés dans des petites niches dorées, et au moins 1000 bouddhas grandeur nature pour nous parler. On y trouve le bouddha rieur, le bouddha joueur, le bouddha moqueur, le bouddha donneur de leçon, le bouddha qui sait tout, le bouddha qui dit oui, le bouddha qui dit non... Un jeu des 7 familles des bouddhas. On ne comprend pas la raison de cette construction, mais s'il s'agissait d'attirer le tourisme, c'est réussi.
Et on rajoute 20 kms pour le site de Tam Coc, on a fait notre promenade en barque hier à Trang An, mais on a lu que Tam Coc reste le numéro 1, même si la rivière passe le long de rizières vides en cette saison. On espère y trouver des rizières en vendanges tardives... La promenade ne dure que 1h30, mais elle est plus variée et plus éclairée que la précédente, avec nos rizières, quelques grottes, les pains de sucre façon Gerbier de Jonc, et même un envol de cigognes vietnamiennes, le lieu abrite un sanctuaire d'oiseaux. La tradition veut que les rameurs rament avec les pieds, on apprécie le talent de notre rameuse. Et ça me rappelle l'époque où Evelyne rêvait d'apprendre à ses petites filles à utiliser leurs doigts de pied, pour peindre ou manger. Et pourquoi pas pour ramer.
Mission accomplie, on confirme que Ninh Binh vaut le détour.