26 avril 2019
Vendredi 26 Avril - Noumea
Premier contact avec la France 11 mois jour pour jour après avoir quitté notre chez nous. Contrôle des passeports à l'aéroport de la Tontuta, le douanier a immédiatement un mot sympa, il me connaît, car je ressemble à... (trou de mémoire, je l’aide)... Zanini ? Non. Jean Rochefort ? Non. Jacques Brunel ? (je dis ça pour faire plaisir à mon frère). Non, un syndicaliste du Larzac, j’ai le nom sous la langue... Moi aussi, mais ça ne sortira pas... et on se quitte amis, en échangeant un large sourire. Ça commence bien, c’est la première fois que je plaisante à un poste frontière.
On débarque avec 1 sandwich au fromage et 4 œufs mollets dans le sac. On avait prévu de casser la croute dans l'avion, mais Air Calin nous a devancés en offrant le repas à bord. Une erreur, car le transport de nourriture dans la zone Pacifique est soumis à une réglementation stricte. Dur dur (pas les oeufs) d'abandonner des oeufs mollets et leur 7mn15 de cuisson, en voyant couler un fin filet jaune canari sur la coquille au moment où le douanier les sort de la boite.
L'aéroport est à 50 kms de Nouméa, un service de navette nous prend en charge. On est 6 à bord, un jeune 'metro' met l'ambiance, sa mère devait le prendre à l'aéroport mais elle a eu un accident qui nous bloque la circulation. Il s'est rabattu sur la navette, et espère bien faire un coucou à sa maman sur le bord de la route. Un extraverti qui drague en anglais - avec un bel accent français - une jeune fille Suisse Allemande, il connaît bien le monde de l'Argentine à l'Australie, et compte poursuivre sa découverte des pays, c'est tellement plus cool que travailler. Un gars à l'allure facile, d'ailleurs la jeune fille finit par changer de place et passer avec lui sur la banquette avant du van, elle va certainement accepter son invitation, car il habite une grande maison que tous ses frères et soeurs ont quittée, come on you're my guest there is a lot of available space. Quand tu parles couramment Français, Anglais et Espagnol, le monde est à toi.
Première impression du paysage : c'est montagneux, la bande de terre entre mer et montagne ne semble pas très large, mais même sous la pluie, ça semble rieur. Le choc, on le reçoit en voyant quelques images à la télé dans le hall de l’hôtel, un bref reportage sur le parc de la rivière bleue : la rivière est bleue et la piste orange, au milieu de touches vertes... un tableau offert par Dame Nature, à ne pas rater.
Première impression des gens : souriants, agréables dans l’accueil, ils aiment parler, ils nous parlent de l’ile principale, des autres îles... en moins de cinq minutes, on ressent déjà plein d’envies.
Et pour finir, une chambre simple mais accueillante, dans un hôtel simple et accueillant.
Un bon feeling.
Pour la 1ère fois depuis 11 mois, on ne peut pas passer à table avant 19 heures. A 19h01, on passe la commande, en Français, auprès de gens qui ont envie de nous parler, nous présenter la carte, nous demander ce qu’on fait, où on va... Un vrai choc culturel.
On est installé sur une terrasse à l’abri de la pluie, sous une bâche qui nous protège. Evelyne éclate de rire à la fin du repas quand je lui affirme, en regardant la bâche que je confonds avec le ciel, que je ne vois aucune étoile. « Ahhhhh oui? » se fout-elle de moi en Québécois.
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