Mardi 9 Avril - Waikite Valley : km 15,115
Le ton est donné dès le départ : un coup d’oeil derrière nous, et on découvre à l’horizon le paysage qu’on a longé dans la brume avant hier : le Ruapehu légèrement teinté de blanc, et le Ngauruhoe, en forme de cône, qui lui fait face. On les avait rencontrés sous forme de cartes postales, mais ce n’est pas la même chose de les découvrir tout frais au réveil.
On progresse dans un paysage bicolore vert et bleu, entrecoupé de montées de fumerolles. Notre regard a du mal à se détacher de ces petits nuages blancs, heureusement on roule sur une petite route secondaire tranquille, plane, sans aucun stress. Une étape superbe.
Le clou de la journée : la visite du site Wonderland de Wai-O-Tapu. Là encore un parcours dans une immense caldeira, mais on ne sé contente pas de fumerolles : l´acidité transportée par les vapeurs d’eau a provoqué à la longue des effondrements spectaculaires et fabriqué des cratères au fond desquels ça crépite pite pite. Les minéraux sont remontés à la surface, provoquant une coloration comparable à l'éventail de nos boîtes de Caran d’Ache. Une ballade à pied de 2 heures, un moment unique de la vie. Le site nous avait été recommandé il y a 3 jours par un néo-zélandais fier d’être de la 5ème génération, s’il y a une visite à ne pas rater dans cette région riche en sites spectaculaires, c’est celui là.
Cerise sur le gâteau... à une dizaine de kms de là, le Waikite Valley Thermal Pools est un petit site sans prétention qui offre une dizaine de piscines naturelles avec des bains de 37 à 42 degrés. Il dispose de quelques places pour planter la tente, on en profite car on est à cheval sur 2 jours de grand beau. Baignade au moment du coucher de soleil, on n’a même pas besoin de se préoccuper de réchauffer l’eau comme on devrait le faire dans la baignoire. Seule la faim nous fait sortir de l’eau.
On dort à deux pas des fumerolles... si le vent tourne ce sera une expérience nouvelle cette nuit. La température ne doit pas descendre en dessous de 8°, on va se pelotonner et on aura chaud...
... et on aura du mal à empêcher la couleur de s’installer dans nos rêves.