Samedi 22 Décembre - Saigon : km 11,126
Dernière ligne droite avant l'arrivée des enfants, on part à la découverte du grand marché de Bên Thành pour un ultime repère avant de les guider dans la ville. Avec la sensation de visiter une ville qui nous est déjà familière, on fait encore quelques erreurs de parcours mais on se sent prêt.
Le marché nous surprend par sa clarté, on est loin du fouillis des souks de Séoul ou de Hanoï. Les boutiques sont bien rangées, presque lumineuses. Une grande abondance de tissus, objets de cuir, petits souvenirs brodés ou statuettes comme on en trouverait dans tous les sites touristiques. Parmi les souvenirs typiques, des boîtes laquées, des chapeaux bambou en forme de cône. On peut s’installer pour un repas rapide, choix entre riz frit et noodles améliorés de crevettes ou de viande... quand on pose la question « quelle viande ? », la dame nous répond avec humour dans un éclat de rire « wouah wouah » et on choisit les crevettes. Les vendeurs nous interpellent de façon presque violente, certains essaient de nous tirer par la manche - mais on est en manche courte - on sourit en se limitant à prendre quelques photos. Des stands de fleurs artificielles, fruits frais papaye mangue ananas coco fruit du dragon, tous ces fruits ordinaires que l’on qualifie d’exotique au marché du samedi de Ferney Voltaire. A l’extérieur, ce sont les produits frais, poissons et légumes, senteurs d’herbes.
En face du marché, le centre commercial Saigon Centre. Un autre monde, celui d’aujourd’hui, un look identique au centre commercial de Cracovie qu’on a visité avec les filles il y a un an, mêmes marques et mêmes boutiques qui font le tour du monde. Au 6ème étage, une terrasse ouverte donne un bel aperçu de la ville, malgré la chape de pollution qui l’écrase aujourd’hui. Une bonne occasion de visualiser le tracé du futur métro puisque le chantier est à ciel ouvert sous nos yeux.
Et puis, toujours des images insolites démontrant des caractères heureux, une belle joie de vivre. Tout se passe dans la rue, les silhouettes donnent le reflet d’une inconscience collective qui fait tout le charme du Vietnam, une capacité à faire beaucoup avec peu, sourire en prime. On n’a pas fini d’entendre des ´Hellos’ nous interpeller quand on sera 9 à table.