Mercredi 12 Décembre - Phan Rang : km 10,718
On a le choix ce matin entre une belle petite route de bord de mer qui serpente au milieu de la montagne et la grande route Ho Chi Minh à 6 voies. L’orage menace fort du côté de la montagne, on préfère Ho Chi Minh. On essaie de partir un peu plus tôt mais ça ne suffit pas, la chaleur est déjà là. Premiers kilomètres pénibles avec une circulation intense dans les traversées de villages, il faut faire attention à tout, guetter le motard qui remonte la file en sens inverse, éviter celui qui s’arrête sans prévenir ou celui qui débouche sur le côté sans se soucier de ce qui arrive derrière lui. Et tout cela dans l'éternel concert de klaxons. Mais les mauvaises choses ont une fin, on finit par se trouver en campagne, poussés par un vent violent, au milieu des canards.
Le meilleur moment de la matinée : la pause hamac - coco, une petite cabane au bord de l’autoroute, un petit stock de noix de coco et de limonade, c’est peu mais ça suffit à faire vivre le monsieur avec qui on a un bon échange à de sourires et de mimes.
Arrivée pour le repas de midi à Phan Rang, une petite ville animée, on retrouve le flux des motos. La mer est à 5 kms du centre, on est surpris de trouver les hôtels tout le long de la route qui mène à la mer, mais aucun hôtel le long de la mer. Et pourtant la baie est belle. Passage devant 2 monuments de nature et de style très différents : la grande place de la victoire, et l'église catholique.
On a du mal à progresser en Vietnamien. Il faut savoir que l’ancienne écriture basée sur la calligraphie Chinoise a été remplacée par une écriture bien plus simple utilisant notre alphabet latin légèrement remanié, avec des voyelles surmontées de plusieurs accents. Une initiative du pouvoir colonial Français qui a imposé en 1918 cet alphabet datant du 16ème siècle. Contrairement au Japon ou à la Corée, on a l’impression de savoir lire car on croit reconnaître les lettres. Et pourtant... la commande au restaurant est un moment d'incompréhension délicieux qui se termine en général par abandon. Et quand on passe à table ce soir, c’est vraiment par hasard qu’on peut dire que pour la seconde fois ce mois, on a très bien mangé.