Mardi 13 Novembre - Incheon - km 9,122
L’île d’Incheon, c’est d’abord l’aéroport avec ses deux terminaux distants de 10 kms. Une piste cyclable fait la liaison entre les deux, le contraire nous aurait étonné. On part bien sûr la tester, on coupe la voie aérienne et on poursuit notre route jusqu’au Nord Ouest de l’île, où on repart sur une longue piste le long de la mer. La Corée nous offre de façon inattendue un dernier coin de paradis. Devant nous, à marée base, une immense étendue qui ressemble à des sables mouvants. Au delà, le pont majestueux de 14 kms qui rejoint la terre, et tout au fond à 40 kms dans la brume, la haute tour LOTTE de Séoul qu‘on est fier de reconnaître. Une voie ferrée borde la piste, des vacanciers pédalent sur un engin à 4 roues sur les rails, on leur fait la course, c’est ludique. C’est surtout chouette en ce moment hors saison où tout est désert.
Tout près de notre chez nous, le Paradise City. Un complexe moderne géant comprenant hôtel, cafés, restaurants, casino, salon de coiffure classe, galerie d’art - le Pumpkin de Yayoi Kusama exposé sur l’île de Naoshima a eu son heure de gloire dans cette galerie - dans un immense espace vide. A 1 km de l’aéroport, loin de la foule de Séoul, de quoi recevoir un congrès des grands de ce monde. Mais aujourd’hui, personne, juste un petit bonhomme qui fait les cent pas au milieu du hall, comme perdu dans le vide. On croise les gardiens de la sécurité qui n’ont rien d’autre à faire que nous suivre, on fait le tour et on s’en va en vitesse.
Ce sera la dernière impression laissée par ce parcours sur l’île : le gigantisme, tout nous semble construit à une taille démesurée ... sans doute pour accueillir les 20 millions d’habitants tous en même temps.
Retour sur la journée de dimanche où on a pu voir une exposition concernant le peintre Kim HongDo, surnommé Danwon. Même époque que Hokusai fin 18ème siècle, Evelyne aimerait provoquer une rencontre entre les deux peintres, ils l’ont peut être fait de leur vivant. Un peintre proche de la cour royale, qui a peint avec minutie de nombreuses scènes de banquets et défilés royaux, mais proche du peuple dont il a peint les scènes de la vie quotidienne. Avec une idée originale dans la présentation de l’exposition : la projection de films reprenant les tableaux en leur donnant un mouvement, comme si les scènes se jouaient sous nos yeux.